vendredi 22 janvier 2010

Albert Frère, Henri Proglio : les contribuables français engraissent Louis XVI et sa cour.

jeudi 21 janvier 2010 (07h49)

Quick était une entreprise privée belge. Quick était une chaîne de restauration rapide, concurrente de McDonald’s.

Problème : Quick valait 300 millions d’euros en août 2004, selon son PDG. Or, chose étonnante, CDCCI, une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, a racheté Quick 800 millions d’euros en octobre 2006. Vous avez bien lu : 800 millions d’euros !

Pourquoi CDCCI a racheté Quick à Albert Frère à un prix aussi surévalué ?

Réponse : Albert Frère a été chargé par Nicolas Sarkozy de prendre une part du capital de l’entreprise Suez, pour faciliter la fusion entre Suez et Gaz de France. Pour monter dans le capital de Suez, Albert Frère avait besoin de beaucoup d’argent. Nicolas Sarkozy a donc demandé à la Caisse des dépôts et consignations, par sa filiale CDCCI, de racheter à Albert Frère l’entreprise Quick à un prix scandaleusement surévalué.

Tout s’est déroulé comme prévu : CDCCI, c’est-à-dire l’Etat, c’est-à-dire les contribuables français, ont acheté une entreprise de restauration rapide belge, Quick, à un ami de Nicolas Sarkozy, au prix de 800 millions d’euros. Et avec cet argent, Albert Frère a ensuite pu monter au capital de Suez pour faciliter la fusion entre Suez et Gaz de France.

Dernière remarque à propos de ce scandale : Albert Frère est un des 55 meilleurs amis de Nicolas Sarkozy. Albert Frère était un des 55 invités au Fouquet’s, le soir du 6 mai 2007, pour fêter l’élection de Nicolas Sarkozy.

Lisez cet article du 5 janvier 2010 :

Albert Frère voit s’obscurcir le dossier de la vente de Quick à CDCCI.

Nouveau rebondissement dans la vente de Quick à une filiale de la Caisse des Dépôts. Accusé par un homme d’affaires lorrain d’avoir bénéficié d’un prix de cession « artificiellement gonflé », Albert Frère fait l’objet de nouveaux griefs de la part de la justice belge.

Jean-Marie Kuhn est un homme d’affaires lorrain piqué au vif par un contentieux commercial avec Albert Frère lors de la revente d’une entreprise de vêtements il y a une dizaine d’années. Bien décidé à mener un combat qu’il estime « juste », quitte à « passer pour un illuminé », Jean-Marie Kuhn a épluché les comptes de GIB, la holding d’Albert Frère, jusqu’à y relever un détail troublant.

Il soupçonne la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), le bras armé de l’État, d’avoir largement surévalué le prix d’achat de la chaîne de restauration rapide Quick. Jean-Marie Kuhn invoque un article d’août 2004 paru dans "Les Echos", dans lequel le PDG de Quick évaluait le prix de sa société autour de 300 millions d’euros. Or, en octobre 2006, GIB cède Quick à une filiale de la Caisse des Dépôts, CDCCI, pour 800 millions d’euros.

Jean-Marie Kuhn apporte des éléments concrets à son accusation. « Sur base des éléments produits, on peut donc constater que la valorisation boursière de la société de droit belge SA Quick Restaurants était, au 31 décembre 2005, de l’ordre de 437 millions d’euros et, au début du mois d’octobre 2006, de l’ordre de 550 millions d’euros », lit-on dans la plainte qu’il a déposée et dont le site Rue89.com publie quelques extraits.

L’argument semble avoir été entendu par la justice belge. Il y a quelques jours, le procureur du roi de Charleroi, Christian De Valkeneer, s’est joint à cette plainte et a ordonné à la juge de poursuivre son instruction en y ajoutant deux nouveaux chefs d’accusation : faux bilans et infractions au code des sociétés, qui, selon RTLinfo.be (29/12/2009), sont venus s’ajouter aux chefs de faux et usage de faux.

Dans un entretien accordé au site belge Trends.be (29/12/2009), Jean-Marie Kuhn déclare que « l’ouverture effective de l’information judiciaire, le fait qu’elle soit menée par Madame le Juge Baeckeland, spécialiste incontestée des affaires politico-financières et l’entrée du Procureur du Roi dans la procédure sont autant de faits objectifs et incontestables pour me rendre optimiste ».

Au cours de cet entretien, Jean-Marie Kuhn avance l’hypothèse selon laquelle Albert Frère aurait bénéficié d’un prix très favorable afin de lui permettre de monter au capital de Suez, et de pouvoir peser sérieusement sur la fusion du groupe énergétique avec Gaz de France. Il accuse Nicolas Sarkozy d’avoir participé, lorsqu’il était encore ministre des Finances, à « un pacte qui semblait avoir pour finalité la fusion GDF-Suez ».

Selon Jean-Marie Kuhn, le chef de l’État préparait, dès 2004, la fusion du groupe gazier avec Suez. Albert Frère, qui détient 5,32 % du capital de GDF-Suez, n’a pas souhaité répondre aux questions de Rue89.com.

http://www.performancebourse.com/actualites/albert-frere-voit-s-obscurcir-le-dossier-de-la-vente-de-quick-a-cdcci,1579.html

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