dimanche 6 décembre 2009

Racisme, xénophobie ou la coupe est pleine ?




Les Suisses ont répondu démocratiquement par référendum en votant Non pour les minarets car ils estimaient que la Suisse a une Histoire Judéo-Chrétienne comme pour les musulmans dans les terres de l'Islam qui ont aussi une Histoire et que ceux qui viennent dans leur pays doivent s'adapter et non l'inverse. Cela ne fait pas d'eux des racistes ou des xénophobes pour autant. On a entendu les aboiements des élites qui sont déconnectés du peuple, demandant au peuple Suisse de revoter car ils "seraient stupides". Les regards devraient se pencher sur l'Algérie (Pays Musulmans, pays de mon grand père) où ceux qui demandent la tolérance et le respect des traditions et des us et coutumes se plaignent d'une population d'immigrés chinoises qui ne respectent pas dans leur pays leur mode de vie et leur religion. l'article ci-dessous est assez explicite dans le malaise que vivent les algériens. Pourquoi en serait-il différent pour les européens ?


Reuters mardi 4 août 2009

ALGER, 4 août (Reuters) – Trois personnes au moins ont été blessées dans des affrontements qui ont opposé une centaine d’Algériens et d’immigrés chinois, armés de couteaux et de matraques, lundi à Bab Ezzouar, un quartier de l’est d’Alger baptisé “Chinatown”, rapportent des témoins.

Des milliers d’immigrés chinois vivent en Algérie, employés notamment sur les chantiers de construction, et leur présence est parfois mal comprise dans un pays fortement touché par le chômage.

Mardi matin, un journaliste de Reuters a pu constater que les immigrés chinois restaient cloîtrés chez eux à Bab Ezzouar.

Une dispute entre un commerçant algérois et un immigré chinois est à l’origine de ces affrontements.

“J’ai dit à ce Chinois de ne pas garer sa voiture devant mon magasin et il m’a insulté”, a raconté le commerçant, Abdelkrim Salouda, 31 ans, les vêtements tachés de sang.

“Je l’ai frappé, je pensais que c’était réglé mais il est revenu une demi-heure plus tard avec une cinquantaine de ses compatriotes pour me demander des comptes. C’est un miracle que je sois encore en vie”, a poursuivi Salouda, un pansement sur la tête.

D’après des témoins, une soixantaine d’Algériens ont pris part aux échauffourées.

L’ambassade de Chine à Alger n’a fait aucun commentaire mais des témoins ont rapporté que des diplomates chinois s’étaient rendus sur place lundi sous escorte policière.

Mardi, on pouvait voir des groupes d’habitants du quartier devant les immeubles où résident les immigrés chinois.

“On ne peut pas vivre avec eux. Ils boivent de l’alcool et ne respectent pas notre religion. Ils doivent s’en aller”, a déclaré un commerçant du quartier, Rachid Azoug.

Policiers et gendarmes ont été dépêchés sur place pour enquêter sur ces incidents. Un habitant a parlé d’une situation “explosive”. (Lamine Chikhi, version française Guy Kerivel)


suite reuters du 5 décembre


Au quartier dit Chinatown (humat chnaoua) de Bab Ezzouar, qui connut de graves heurts la veille entre des Chinois et des Algériens, ce matin (hier) est très calme. Pas de dispositif particulier. Les commerces sont ouverts et ce qui s’est passé la veille n’est pas évoqué dans les discussions. Dans un café non loin du lieu des affrontements, on préfère parler de l’équipe nationale que de l’événement. À la sûreté de daïra, on ne veut rien dire. On est renvoyé à la cellule de communication de la sûreté de wilaya pour d’éventuels détails. Un commerçant rencontré à côté du lieu des heurts a raconté que cela a commencé le matin. Il a vu le premier accrochage, mais les choses sont rentrées dans l’ordre, dit-il. Sans trop connaître les raisons de la prise de bec, le commerçant a ajouté que dans l’après-midi, c’était reparti, mais cette fois avec violence. Le Chinois, semble-t-il, pris à partie par un commerçant et des habitants du quartier, est allé avant de revenir avec un renfort de ses concitoyens armés de gourdins, de barres de fer et autres matraques pour s’attaquer au commerçant qui a été gravement blessé. On évoquera alors une histoire de stationnement gênant du commerçant chinois et son voisin immédiat, un commerçant algérien, qui lui a demandé de déplacer son véhicule. Trop mince comme raison pour déclencher une bataille rangée ! Certains habitants du quartier et qui n’ont, au vu de leurs discours, jamais digéré l’invasion des Chinois, ont évoqué les mœurs de ces Asiatiques trop nombreux, leur comportement et “leur non-respect des traditions” des habitants locaux. “Il y a des prostituées, ils boivent du vin, leurs femmes sont découvertes”, a affirmé un jeune, la trentaine, barbe et qamis, sans cacher son hostilité à “cet étranger” qui doit quitter les quartiers algériens. Des incidents similaires, mais avec une moindre gravité, ont déjà été enregistrés dans d’autres quartiers de Bab Ezzouar où les Chinois, hormis ceux travaillant dans le bâtiment, sont des commerçants, vendeurs de tissus et de linge qui se sont vite imposés dans les marchés et quartiers actifs.


Venus travailler en Algérie, perçus comme des demandeurs de boulot, quelques années après, “ces mangeurs de chat”, comme on les désigne, s’avèrent envahissants. Ce genre de commentaire est légion, mais depuis l’incident d’avant-hier, les commentaires sont devenus acerbes, violents avec des relents de racisme. Les appels à la vengeance, “à la guerre” de libération, au meurtre de tous les Chinois et autres à les renvoyer chez eux ont dominé les réactions sur la Toile. Les Chinois sont traités de tous les noms et de tous les maux, particulièrement par les islamistes qui les accusent de souiller une terre d’islam et de vouloir remplacer le colonialisme occidental. “Le péril jaune”, a réagi un jeune internaute. Le quartier est resté, contrairement à la Toile, pourtant calme.




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