lundi 8 février 2010

Ils braquent la poste en burqa

Deux hommes, dissimulés sous une burqa, ont braqué le bureau de poste d’Athis-Mons (Essonne) pour un butin de 4 500 € .

Si le n’était pas très juteux, le costume était insolite. Hier matin, vers 10 h 30, deux personnes vêtues de burqa et de baskets se sont attaquées à un bureau de poste à Athis-Mons (Essonne). Les malfrats sont repartis avec un butin estimé à 4 500 €. « J’ai d’abord cru que c’étaient des femmes, raconte Sonia, un témoin de la scène.

Je les ai vus traverser la route. Ils étaient grands et baraqués. Et en les voyant courir sous leur burqa noire, avec leurs baskets, j’ai compris que c’étaient des hommes. »
Les faits se sont déroulés un peu avant 10 h 30. Deux individus et dissimulés sous une burqa font irruption dans ce petit bureau de poste ouvert le samedi matin, rue des Froides-Bouillies, au pied de la cité du Noyer-Renard, un quartier sensible d’Athis-Mons.
Une petite vingtaine de clients y font la queue et quatre agents se partagent les guichets. Les deux braqueurs font sortir les clients qui se retrouvent dans la rue commerçante et fréquentée en ce samedi matin. A l’intérieur, sous la menace d’une arme de poing, ils obtiennent 4 500 € des employés. Il n’y a pas eu de blessés, pas de violences physiques ni de dégâts matériels.
Le duo en burqa, butin sous le bras, sort alors en courant, traverse la rue vers un parking puis disparaît à pied. « Ils ont pris leur temps, souligne un employé du supermarché situé juste en face de la poste. Ils couraient, chargés, comme si de rien n’était. Les gens criaient Police ! Mais personne n’a tenté de les arrêter. Personne ne comprenait vraiment… »
« En fait, commente une source proche de l’enquête, c’était le costume intégral parfait… »
Dès le départ des braqueurs, les agents postaux donnent l’alarme et, très vite, les policiers du commissariat d’Athis-Mons bouclent les lieux. Peu après, les experts de l’identité judiciaire font les premiers relevés de traces alors que des vidéos sont saisies. Dans le même temps, des policiers procèdent à l’enquête de voisinage. Mais, hier soir, les braqueurs en burqa étaient toujours en fuite. Parallèlement, « les quatre agents ont été pris en charge par la cellule médicale et psychologique de la Poste, comme le veut la procédure », indiquait-on à la Poste, qui a porté plainte. Demain, le bureau de poste, qui avait déjà été braqué en 2006, sera fermé pour les besoins de l’enquête. Reste une interrogation sur le mode opératoire insolite de ce à main armée qui ne manquera pas d’intriguer en plein débat sur le voile intégral. D’après plusieurs témoins de la scène, un texte peint en blanc s’affichait sur le dos de la burqa : des inscriptions ressemblant à des caractères arabes.

Le Parisien

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